Marne, un nom qui en dit long

La plus longue rivière de France

Principal affluent de la Seine et plus longue rivière de France, la Marne prend sa source sur le plateau de Langres (Haute-Marne) et se jette dans la Seine, à Charenton-le-Pont/Alfortville (Val-de-Marne).

La Marne donne son nom à quatre départements français, dont la Seine-et-Marne, et traverse 218 communes. Elle parcourt l'agglomération de Marne et Gondoire d’est en ouest, longée par la ligne de chemin de fer. Sur notre territoire, elle compte six affluents, parmi lesquels le ru de la Gondoire - qui prend sa source à Jossigny - et le ru de la Brosse, affluent de la Gondoire.

Un cours d’eau navigué depuis les temps anciens

Naviguée depuis très longtemps, sans doute depuis l'Antiquité, la Marne présente la particularité de permettre à un bateau de parcourir intégralement sa vallée, jusqu'à passer presque sous sa source, par la voûte de Balesmes. Au total, elle est naviguable et canalisée sur 183 km, d’Epernay à Charenton-le-Pont en passant par huit communes de notre agglomération. Elle est même classée navigable (mais pas forcément canalisée) sur 327 km !

À l’époque de la batellerie marnaise, des radeaux nommés brelles et les marnois, bateaux à fond plat, acheminaient jusqu’à la capitale du « bois à brûler », du fer et de la fonte : « Ce n’était pas un, mais une vingtaine de radeaux, formant un train d’environ deux cents mètres, qu’il fallait faire avancer en évitant les hauts fonds. »*

Un lieu de passage... et d’histoire

Historiquement, la vallée de la Marne est donc une grande voie d'accès vers Paris : elle constitue un chemin naturel pour des envahisseurs venus de l'Est. En septembre 1914, c'est sur les rives de la Marne que l’armée française a arrêté l’avance de l’armée allemande, qu’elle a contrainte à battre en retraite.

La commune de Lagny-sur-Marne fut d'abord « un lieu de passage fréquenté par les nomades qui allaient d'une rive à l'autre, puis par les pêcheurs et les chasseurs qui, attirés par les marais, y placèrent leurs barques et y construisirent quelques huttes pour y remiser leurs engins de chasse et de pêche. L'amas des huttes devint peu à peu plus considérable, les habitants s'y fixèrent et y formèrent une bourgade », apprend-on à la lecture de l’ouvrage Petite histoire populaire de Lagny-sur-Marne*, publié en 1906.

* Citation issue de l’ouvrage de Jean-Paul Kauffmann, Remonter la Marne, paru aux éditions Fayard.

http://www.marneetgondoire.fr/cartographies-espaces-naturels-et-agricoles/la-rehabilitation-de-la-vallee-de-la-gondoire-836.html