Communauté d'Agglomération de Marne et Gondoire

Les résidences danse

Résidence danse : vous allez aimer la danse contemporaine !


Depuis son ouverture en 2006, le Parc culturel de Rentilly s’intéresse à la danse contemporaine et l’intègre à sa programmation par le biais de conférences et de spectacles lors des festivals.
Entre 2007 et 2009, la compagnie Les Orpailleurs de Jean-Christophe Bleton est intervenue sur le territoire de Marne et Gondoire de façon très active, notamment en direction du public scolaire. Au cours de ces deux années de résidence, le chorégraphe et ses danseurs sont allés à la rencontre de classes élémentaires et leur collaboration a abouti à plusieurs présentations lors des différentes éditions du festival PrinTemps de paroles.

En 2012, c’est l’Association du 48 et son chorégraphe, Sylvain Prunenec, qui ont été choisis pour trois années de résidence partagée sur quatre lieux culturels du territoire de Marne et Gondoire.
Le Parc culturel de Rentilly, l’Espace Charles Vanel de Lagny-sur-Marne, la Courée à Collégien, et le Centre culturel le Moustier à Thorigny-sur-Marne se sont associés pour accueillir cette résidence chorégraphique soutenue par le Conseil général de Seine-et-Marne et la DRAC Île-de-France.
Cette résidence permet à la fois la diffusion du répertoire de la compagnie (Ouvrez et D’après le cas Gage), les créations de deux pièces chorégraphiques (Précis de camouflage, pour le jeune public, Vos jours et vos heures), et celles de petites formes dansées en extérieur (Mémoire d’arbre, Pressions, empilements, courses de corps en morceaux, Les camoufleurs). Outre ces moments de diffusion et de création, la résidence permet également d’aller à la rencontre du public par le biais de conférences, de répétitions publiques ou bien encore d’ateliers tout public et d’interventions en milieu scolaire.

L’association du 48/Sylvain Prunenec est en résidence dans les espaces culturels de Marne et Gondoire : Le Parc culturel de Rentilly (Communauté d’agglomération de Marne et Gondoire), le Centre culturel Le Moustier (Thorigny-sur-Marne), l'Espace Charles Vanel (Lagny-sur-Marne), le Centre culturel La Courée (Collégien), avec le soutien du Conseil Général de Seine-et-Marne et de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France - Ministère de la culture et de la communication
L'A48 reçoit le soutien de la Région Île-de-France au titre de la permanence artistique et culturelle.


« La danse, pour moi, est avant tout une pratique artistique de la relation. La relation à l’autre, qui suppose de l’écoute, de la curiosité. Une certaine relation au monde : le goût de l’exploration, le plaisir des sens. On peut le faire avec gravité ou avec légèreté, avec humour et force. C’est cela que nous souhaitons transmettre aux habitants de Marne et Gondoire, à travers les ateliers, les pièces et performances que nous proposons. »
Sylvain Prunenec

Les créations


2012 :
Pressions, empilements, courses de corps en morceaux

Chorégraphe : Sylvain Prunenec
Danseurs : Miguel Garcia-Llorens, Marie Orts, Sylvain Prunenec, Sylvain Riéjou.
Sur une carte du territoire de Marne et Gondoire ébauchée sur le sol, les danseurs déposent leurs corps. Ils s’empilent, s’imbriquent, s’emboîtent… Que se passe-t-il quand le corps devient l’instrument de mesure d’un territoire, quand par son intermédiaire ce territoire prend lui-même corps ?… voilà des questionnements que les danseurs de l’Association du 48 rendent visibles de manière ludique et facétieuse. (durée : 15 minutes)

Création dansée lors de l’édition 2012 du festival PrinTemps de paroles au Parc culturel de Rentilly – mai 2012

  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier

Mémoire d’arbre

Chorégraphe : Sylvain Prunenec
Danseurs : Miguel Garcia-Llorens, Marie Orts, Sylvain Prunenec
Musiques et sons : Manuel Coursin

Pièce chorégraphique pour trois danseurs et un arbre, Mémoire d’arbre est né du souvenir d’une impression ressentie, enfant, devant les stries d’un arbre millénaire. La danse entraine le spectateur dans la mémoire de l’arbre, son histoire, rejouant les saisons, les évènements dont il a pu être témoin. L’arbre, véritable quatrième protagoniste de la pièce, donne des contraintes aux danseurs, les obligeant à se faufiler, à s’en extraire, mais leur offre également sa force, la possibilité de construire une danse puisée dans ses racines. Par des images drôles, poétiques et parfois plus graves, Mémoire d’arbre invite les spectateurs à une visite de l’arbre à travers la danse et le corps, dans une ambiance sonore et musicale omniprésente.

« J’ai marché. Je marchais vite, car j’avais remarqué un petit bois qui n’avait pas de feuilles. J’ai senti le froid dans mon corps. J’ai regardé les étoiles et j’ai vu une étoile qui ne bougeait pas. Je marchais. Je marchais vite car j’ai senti l’odeur dans mon corps. Je marchais. J’ai commencé à descendre le chemin où l’on ne voyait rien. Je marchais vite, mais j’ai été arrêté  par un arbre qui a été mon salut. J’étais devant un précipice. J’ai remercié l’arbre. Il m’a ressenti, car je me suis accroché à lui. L’arbre a reçu ma chaleur, et j’ai reçu la chaleur de l’arbre. Je ne sais laquelle des chaleurs était la plus nécessaire. »
Vaslav Nijinski

« Je me souviens d’avoir été très impressionné, enfant, par ce tronçon d’arbre millénaire exposé au Jardin des Plantes à Paris. À certains cernes de croissance correspondent des évènements de l’histoire des hommes inscrits sur des cartels métalliques.
Tous les arbres n’ont pas la même longévité, mais beaucoup vivent bien plus longtemps que n’importe quel homme. De quoi l’arbre se souvient-il ? De la chute d’un enfant qui voulait y grimper, d’un duel, d’un homme qui avait choisi cette branche là pour s’y pendre ? Des danses de sabbat exécutées par des sorcières et des boiteux frénétiques ? Se souvient-il de cette tempête mémorable ? Se souvient-il du nombre des saisons ? Mémoire d’arbre se construit à partir de sons, de danses et d’évènements qui évoquent l’histoire possible d’un arbre « générique ». Nous, trois danseurs et un créateur sonore, sommes les interprètes de ce récit, les porte-parole d’un sans-voix.
»
Sylvain Prunenec

Création dansée dans le parc - Parc culturel de Rentilly – juin 2012

  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier

2013 :
Précis de camouflage

Chorégraphie de Sylvain Prunenec.
Avec Marie Orts, Miguel Garcia Llorens, Sylvain Riéjou et Sylvain Prunenec.
Conception sonore : Sébastien Roux.
Costumes et décors : Clédat et Petitpierre.
Lumières : Eric Houillier

Dans la nature, le camouflage est d’abord une question de survie ; le prédateur et la proie rivalisent d’ingéniosité pour ne pas être repérés. L’enfant, lui, aime à se cacher, se rendre invisible pour observer à distance le monde réel afin peut-être de mieux le comprendre, de mieux y trouver sa place. Précis de camouflage ou cacher ce que l’autre voudrait voir et dénicher ce qui se cache…
Durée : environ 40 min. À partir de 7 ans.

Création pour le jeune public, dansée le 6 mars 2013 au Parc culturel de Rentilly

  • (c) Yvan Clédat
  • (c) Yvan Clédat
  • (c) Yvan Clédat

Film de présentation du spectacle Précis de camouflage

2013-2015 :
Vos jours et vos heures, création inspirée du roman Les Vagues de Virginia Woolf

Courant 2013, Sylvain Prunenec débute une prochaine création, celle de Vos jours et vos heures, inspirée du roman de Virginia Woolf publié en 1931, Les Vagues.
Ce projet fait suite à plusieurs collaborations avec des écrivains ou poètes ; à chaque fois, il s’est agi de faire se croiser une écriture chorégraphique et une écriture poétique ou littéraire.
Sans s’interdire d’être parfois dans la pure illustration, la pièce de Sylvain Prunenec laisse le plus souvent un intervalle sensible entre le texte et la présence du corps dansant. Avec ce désir que les mots et les gestes trouvent dans leurs interactions une portée nouvelle, des qualités démultipliées.
La composition chorégraphique de Vos jours et vos heures s’inspire de certaines des modalités d’écriture des Vagues : l’apparition et le retour régulier de certains motifs, la fragmentation des partitions chorégraphiques, leur juxtaposition, l’attention au rythme et à la musicalité de la danse : la basse continue, la nuance, l’éclat, le remous et l’oscillation.

« Dans ce récit ponctué par la course du soleil, le flux et le reflux des vagues, Virginia Woolf suit les cheminements tortueux de la pensée de ses six personnages (…). Il y a quelques années, la découverte de l’écriture de V. Woolf et notamment des Vagues m’a profondément bouleversé. À la lecture, ce roman m’a semblé venir confirmer, sous une forme poétique, certaines conceptions que je me faisais de la nature humaine et par extension de ma place d’artiste, danseur, chorégraphe et interprète. (…)
Faire cette pièce aujourd’hui, c’est prendre appui sur un texte dont la structure et les mondes qu’il dévoile peuvent donner des clés, des indices pour comprendre le corps et la danse tels que je souhaite les mettre en jeu. Car la danse et les mots s’éclairent mutuellement. Ainsi, je l’espère, le spectateur pourra faire par « procuration » l’expérience du danseur, qui le mènera à l’expérience de sa propre multiplicité.
»
Sylvain Prunenec

Des répétitions publiques rendant compte de l’avancée du travail, instants partagés et privilégiés entre le chorégraphe, les danseurs et le public, ainsi que des rencontres sont proposés au cours des quelques mois de créations :

Répétition publique Vos jours et vos heures, donnée le dimanche 20 octobre 2013 (Avec Sylvain Prunenec et Madeleine Fournier)


De Virginia Woolf à Sylvain Prunenec : quand une œuvre littéraire inspire la danse contemporaine : Café littéraire autour de Vos jours et vos heures,
avec Sylvain Prunenec et Valérie Rouxel, Médiathèque départementale de Seine-et-Marne

Les rendez-vous autour de la création de Sylvain Prunenec Vos jours et vos heures se poursuivent et c’est sous l’angle de la littérature et du rapport que la danse entretient avec le texte que s’envisage le travail de Sylvain Prunenec. Valérie Rouxel, bibliothécaire et lectrice de Virginia Woolf a suivi le travail de la création, assistant aux diverses répétitions publiques. Pour l’occasion, elle mènera la discussion et soulèvera divers questionnements quant à l’approche du chorégraphe face au roman, sa lecture du travail d’interprétation tout en le rapprochant des Vagues, entre autres aspects… Il sera également question de Virginia Woolf, de la manière dont elle évoquait son travail d’écriture, de ses lectures, de ses rencontres. Un rendez-vous passionnant entre moments dansés et lectures d’extraits !
Dimanche 16 novembre 2014 à 15h

Les rencontres et ateliers :


2012-2013
Rencontre autour de l’audio-description et de la danse Expérience du regard

Entre octobre 2012 et janvier 2013, l’Association du 48 a proposé à un public amateur, voyant et non-voyant, des ateliers autour de la question du regard et, plus précisément de l’audio-description liée à la danse.
« Que regarde-t-on lorsque nous voyons une personne danser ? Quelles sensations nous traversent ? Peut-on écouter la danse ; effleurer, toucher le mouvement dansé ? Comment décrire une danse, trouver les mots pour partager l’émotion qu’elle procure, ou au contraire comment la transcrire verbalement, sans affect, de façon à ce qu’un spectateur mal ou non-voyant accède à son propre imaginaire du corps dansant ? »
La rencontre-conférence qui s’est tenu le dimanche 7 avril 2013 est revenu sur ces questionnements et fut l’occasion pour Sylvain Prunenec de danser quelques extraits de pièces tandis que Valérie Castan, danseuse et audio-descriptrice, s’est quant à elle prêter à l’exercice de l’audio description en simultané.

2013-2014
Rencontre Improvisation Danse et musique (juin 2014)


En octobre 2013, Sylvain Prunenec et Quentin Sirjacq se rencontrent à l’occasion d’une ConfZik, au Moustier de Thorigny-sur-Marne. L’univers musical du pianiste, inspiré du jazz, mélodique par moment, plus percussif à d’autres, séduit le chorégraphe et c’est leur envie conjointe de se lancer à nouveau dans des improvisations entre la musique et la danse, qui est à l’origine de ce rendez-vous. Les talents multiples de l’un et de l’autre font voyager corps et notes dans des palettes de couleurs larges et différentes, pouvant aller de l’expression de sentiments à la performance de danse et de musique plus abstraite. Cette rencontre vous permettra de retrouver notre chorégraphe en résidence dans un travail d’improvisation et d’entendre un jeune pianiste inventif et sensible.

Les pièces du répertoire

2012 :
Ouvrez !

Chorégraphe : Sylvain Prunenec
Danseurs : Interprétation Sylvain Prunenec et Kerem Gelebek
Musique : Manuel Coursin et Michel Guillet
Lumières : Erik Houllier

Duo pour danse apéritive
Le duo s’élabore sous la forme d’un relais entre les deux danseurs, l’un développant la danse amorcée par le second. Dans Ouvrez ! il y a cet embarras à commencer une danse. On prend alors la température du lieu, on jauge les distances et pour conjurer notre défaut d’inspiration, nous faisons cette expérience : bouger l’espace en espérant qu’à son tour l’espace nous bouge.
Il y a aussi la mise à l’épreuve de notre propre désir de danse. Et là, il se pourrait bien qu’une partie de nous-mêmes en ait l’envie irrésistible quand l’autre partie y serait tout à fait récalcitrante. Ainsi nous rendons compte de l’activité complexe, désordonnée et contradictoire de nos consciences face à nos désirs et nos besoins. Leurs fluctuations, déviations, sautes soudaines, trous, bogues, connexions erronées nous font jeter sur nous-mêmes un regard étonné, effaré ou amusé. Le jeu consiste donc à trouver les moyens d’exciter notre appétit de danse afin de résister vaillamment à la fixité et à la mort.

Pièce chorégraphique dansée au Parc culturel de Rentilly, lors de l’ouverture de saison, septembre 2012.

  • (c) Laurent Paillier
  • (c) Laurent Paillier

2013 :
D’après le cas Gage, ou les aventures de Phineas en Amérique

Un projet d’Anne-James Chaton et Sylvain Prunenec.
Avec Sylvain Prunenec et Valeria Giuga (danse), Anne-James Chaton(textes) et Nosfell (musique)
Lumières : Yannick Fouassier

En compagnie du poète sonore Anne-James Chaton, Sylvain Prunenec s’intéresse aux errances mentales et physiques de Phinéas Gage, employé des chemins de fer américain dont le destin fut bouleversé lorsqu’une barre de fer lui traversa le crâne. Le cas Gage passionne alors les neurologues et tous ceux qui explorent les relations existant entre cognition et émotion. Sylvain Prunenec trouve dans ce personnage romanesque, également objet d’observation scientifique, un sujet idéal pour s’interroger sur les mécanismes neurologiques perturbés dans le mouvement, la pensée et les affects. D’après le cas Gage dessine le portrait d’un personnage historique sur fond de conquête de l’Ouest. Dans cette pièce radicale, Sylvain Prunenec tire le fil sous tension d’une dramaturgie entre narration et abstraction.

Pièce chorégraphique dansée au Parc culturel de Rentilly, le vendredi 22 novembre 2013.

Sylvain Prunenec


Issu du CNSMD de Paris, Sylvain Prunenec commence sa carrière d’interprète en 1985 chez Odile Duboc puis chez Dominique Bagouet, où il se révèle être un danseur d’exception. Dès 1995, il développe ses propres projets. Ses collaborations avec des artistes d’autres champs, musiciens ou écrivains, sont pour lui l'occasion de questionner et de reconsidérer sa propre pratique de la danse et la place de l’interprète dans les processus de création et de représentation.
Il est lauréat de la Villa Medicis Hors les murs (2002) pour un travail de recherche en Ethiopie.
Dans le cadre du festival Concordan(s)e en avril 2010, Sylvain Prunenec a collaboré avec l’écrivain Mathieu Riboulet  pour la création de Jetés dehors.

Sylvain Prunenec mène de front ses activités d’interprète, un travail de recherche et de créations personnelles, ainsi qu’une pratique de la transmission aussi bien en direction de futurs professionnels que d’amateurs. Avec sa compagnie, l’A.48, il est régulièrement accueilli en résidence.

« Les temps de résidences déjà vécus m’ont amené à partager ma pratique de la danse avec des groupes de personnes variés et selon diverses modalités. A chaque fois, il s’agit de transmettre et partager des valeurs à l’œuvre dans le travail de création : le plaisir sensuel du corps en mouvement, le goût de l’exploration et celui de l’analyse, l’écoute de l’autre, la reconnaissance de sa propre singularité dans un travail de groupe… Il s’agit donc de permettre aux personnes concernées d’être au plus près, et  parfois au cœur même du processus de création. »
Sylvain Prunenec

Photographies copyright : Lucien Prunenec, Stéphane Dussère, Jean-Gabriel Lopez
Laurent Paillier, Yvan Clédat

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